BHC a écrit:Bonsoir Serge et tous,Quesque la ligne 528???
Pour compléter la réponse de Serge en donnant une définition plus officielle, en fait il s'agit de l'altitude à laquelle se trouve une certaine pression (généralement, 500 hPa).
Pour te l'imager, dans un système dépressionnaire, l'altitude à laquelle la pression franchit le palier des 500 hPa va être plus basse que dans un système anticyclonique. La ligne
528, elle représente, in fine, la zone où la pression 500 hPa se rencontre à
5280m d'altitude.
Si tu prends la situation de ce matin pour exemple :
En te référant à l'échelle en bas à droite, tu peux ainsi constater que ce matin les 500 hPa se situaient entre 5600 et 5640 mètres d'altitude au dessus de ta Bretagne, à 5560 mètres d'altitude au dessus de mes Landes, et à 5480 mètres au dessus des Vosges de l'ami Serge.
Après, les histoires de lignes de séparation entre les masses d'air comme celle de la page de Serge sont très utiles pour vulgariser et schématiser, mais n'ont pas de réalité franche car cela reste profondément subjectif (pourquoi par exemple la limite entre l'air "chaud" et l'air "caniculaire" serait à 582, et pas à 586 par exemple ?). Sur les forums météo francophones, beaucoup regardent avec avidité la ligne 528 du fait qu'elle est considérée comme le seuil à partir duquel la neige peut tomber jusqu'en plaine (cela marche souvent, mais pas toujours) et par conséquent assimilée comme la limite entre le temps hivernal et le temps automnal. Mais dans l'absolu, elle n'a pas plus d'importance que la 524 ou la 532.
Personnellement, j'ai souvent préféré utiliser le géopotentiel à 850 hPa que celui à 500 hPa pour quantifier le risque de voir la neige tomber en plaine. Par exemple, prenons la carte de ce matin à la même heure que dans l'exemple précédent :
Ce matin, la température à 850 hPa était quasiment la même chez toi (-1°) que chez moi (0°) ou chez Serge et chez Michel (-1°). Mais la différence, c'est que si tu regardes les géopotentiels, ce 850 hPa se trouvait aux alentours de 1520/1530 mètres d'altitude chez toi, à 1490 mètres d'altitude chez moi, à 1440 mètres d'altitude chez Serge et à 1420 mètres d'altitude chez Michel. En clair, tu avais la même température que chez Michel à 850 hPa, mais chez toi ce 850 hPa se situait 100 mètres plus haut. Du coup, je pense que tu comprends mieux pourquoi, en cas de précipitations, Michel aurait été bien mieux placé que toi pour recevoir du solide malgré une masse d'air quasiment identique à la tienne (si l'on fait abstraction de tous les autres paramètres).