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    Observations climatiques

    Michel
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    Observations climatiques Empty Observations climatiques

    Message par Michel Mer 27 Jan - 20:42

    Bonsoir à tous.
    Il est intéressant de regarder les fluctuations sur le long terme.
    Ce qui est ci dessous provient d'un Post de ChristianP d'Info-climat, que Stéphane, Serge et moi connaissons bien pour son objectivité, et sa méthodologie impeccable dans la reconstitution des courbes.
    Je lui ai demandé l'autorisation d'utiliser le logiciel ci dessous, ici. Il m'a dit que son origine provient d'un des blog US sur le climat (parmi ceux qui tentent de rester objectifs).
    Le logiciel.
    Il fonctionne avec Java, il faut soit attendre un peu que Java se charge, ou si ça ne marche pas, mettre à jour Java.
    Un petit outil intéressant pour visualiser les tendances sur différents pas de temps.

    Réglez le sur 60 ans et vous verrez qu'il n'y a jamais eu de refroidissement pour ces tendances représentatives de l'évolution du climat. C'est d'ailleurs conforme avec l'analyse et la comparaison des moyennes/30 ans, qui montre qu'on n'a jamais relevé de moyennes/30 ans significativement plus basses qu'une précédente moyenne/30 ans (du moins avec les données depuis 1880).

    Pour le GISS, en chiffre absolu, 2009 est la 2e température la plus chaude, derrière 2005, à égalité avec 2007. Mais comme le précise Hansen, il faut tenir compte des incertitudes, ce qui donne en réalité 6 années à égalité pour la 2e place, soit 1998, 2002, 2003, 2006, 2007 et 2009. 2005 étant significativement plus chaude.
    Vous pourrez vous amuser à visualiser les poussées et décrues glaciaires en utilisant de 1 à 3 décennies, et la tendance générale de 30 à 60 années, puis 100 ans.
    J'ai aussi trouvé cet article, est ce que Stéphane pense qu'il est objectif et qu'on peut le prendre en compte ?
    La Terre a connu sa décennie la plus chaude des annales.
    LEMONDE.FR avec AFP | 22.01.10 |
    La décennie qui vient de s'achever a été la plus chaude pour notre planète dans les annales, qui remontent à fin du 19e siècle, a indiqué la NASA, l'agence spatiale américaine.

    L'année 2009 a été la seconde année la plus chaude à la surface de la Terre depuis 1880, date à partir de laquelle les températures ont commencé à être mesurées et relevées scientifiquement, précise aussi l'Institut d'étude spatiale Goddard de la NASA (GISS) dans un communiqué.

    L'année 2008 a été l'année la plus froide de la décennie en raison de la force du courant marin La Nina qui a refroidi la zone tropicale de l'océan Pacifique, mais le thermomètre est remonté à des niveaux quasi-record en 2009 avec la diminution de l'influence de La Nina, souligne le GISS (Goddard Institute for Space Studies) situé à New York (Nord-Est des États-Unis).

    L'année 2005 reste l'année la plus chaude dans les annales, mais 2009 est juste derrière, quasiment ex-aequo avec un groupe d'autres années récentes pour le titre de seconde plus chaude jamais enregistrée. Il s'agit de 1998, 2002, 2003, 2006 et 2007.

    "Il y a des variations importantes de températures terrestres d'une année sur l'autre provoquées par l'influence alternée des courants de l'océan Pacifique El Nino (chaud) et La Nina (froid)", explique James Hansen, directeur du GISS. "Mais quand on fait la moyenne des températures sur 5 ou 10 ans pour lisser ces fluctuations annuelles du thermomètre, on peut voir que le réchauffement planétaire se poursuit sans relâche", souligne-t-il.

    En regardant l'évolution des températures depuis 1890, on constate une nette tendance au réchauffement à la surface du globe, et ce malgré un inversement des températures entre les décennies 1940 et 1970, indique le GISS.

    Au cours des 30 dernières années, cet institut a enregistré une hausse moyenne d'environ 0,2 degré Celsius par décennie.

    Au total, les températures du globe ont grimpé de quelque 0,8 degré depuis 1880.
    "C'est un chiffre important à garder à l'esprit", souligne Gavin Schmidt, un climatologue du GISS, tout en soulignant que la différence de température entre la sixième et la seconde année les plus chaudes est insignifiante du fait de la marge d'incertitude.

    Le quasi record de température en 2009 s'est produit malgré un mois de décembre inhabituellement froid dans la majeure partie de l'Amérique du Nord, note le GISS.

    Des masses d'air à haute pression ont entraîné une diminution de l'influence du jet stream, un courant d'air chaud Est-Ouest. Ce mécanisme a ouvert la voie à des masses d'air glacial arctique sur l'ensemble de l'Amérique du Nord faisant tomber les températures à des niveaux anormalement bas, indique le GISS.

    "Dans la mesure où la superficie des États-Unis ne représente que 1,5% de celle du globe, les températures qui y règnent affectent très peu la température moyenne du globe", explique James Hansen.

    Le GISS se base pour ses analyses sur des relevés de températures provenant de 3 sources. Il s'agit des données fournies par plus d'un millier de stations météorologiques situées tout autour de la Terre, des mesures de températures à la surface des océans effectuées par des satellites ainsi que des données venant des stations de recherche dans l'Antarctique.


    Dernière édition par Michel le Mer 27 Jan - 20:52, édité 1 fois
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    Message par Nicolas91 Mer 27 Jan - 20:49

    Le lien vers le logiciel ne fonctionne pas Sad
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    Message par Michel Mer 27 Jan - 20:53

    J'ai vérifié, et rajouté ceci :
    Il fonctionne avec Java, il faut soit attendre un peu que Java se charge, ou si ça ne marche pas, mettre à jour Java.
    Donc réessaye, et dis nous ce qu'il en est.
    (Je vais sur le ChatBox).
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    Message par Treize Ven 29 Jan - 12:53

    Puisqu'on est dans le topic des observations...

    Il fait actuellement 10.1° sur ma terrasse après un pic à 10.9°, pluie battante, quelques bonnes bourrasques de vent - jusqu'à 80 km/h en rafales sur la côte. La Tnn de janvier est de -3.6°.

    A la station MF dont les relevés sont autrement plus fiables que ceux de ma sonde maison : Tnn du mois de -4.2°, Tnm de 2.5°, Txm de 9.4°, 114 mm au compteur. Un seul jour avec chute de neige (et il a fallu que je me lève tôt pour voir quelques misérables flocons), rien au sol. 7 jours de gel, aucun sans dégel.

    Sans remettre en cause le froid remarquable qui touche nombre de régions de notre pays, c'est juste ma réponse à une phrase entendue au JT selon laquelle ce mois de janvier serait "véritablement glacial sur tout le pays". 9.4° de Txm et 14 jours avec Tx > 10°, j'ai vu mieux comme véritablement glacial.

    Le Treize, un peu dépité par cet hiver bien froid ... Peut-être parce qu'il a trop bien connu les hivers lorrains ou nivernais, et qu'un hiver banal dans les contrées de sa jeunesse vaut bien plus qu'un hiver climatologiquement froid dans sa région d'adoption. Laughing


    PS : pour te répondre Michel, je ne vois rien de faux dans l'absolu dans cet article, mais j'ai tendance à me méfier quand même des articles du Monde sur le sujet. Non pas qu'ils vont dire des choses fausses ou exagérées, mis qu'ils ont tendance à "mentir" par omission : à l'image de certains qui voudraient faire croire que ce mois de janvier est exceptionnellement froid en ne se basant que sur les relevés de France et de Floride et en occultant ce qu'il se passe sur le reste de la planète, les articles du Monde auraient tendance à ne voir que la chaleur en arctique par exemple, et à se taire très vite sur les températures qu'il fait chez nous. Enfin, c'est subjectif, je dis cela mais c'est seulement mon opinion (libre à chacun de se faire la sienne).

    Juste une remarque :

    Au cours des 30 dernières années, cet institut a enregistré une hausse moyenne d'environ 0,2 degré Celsius par décennie. [...] Au total, les températures du globe ont grimpé de quelque 0,8 degré depuis 1880.


    Donc par déduction, les températures n'auraient grimpé que de 0.2° entre 1880 et 1980 (puisqu'elles ont monté de 0.8° entre 1880 et 2010, et de 0.2° par décennie sur les 30 dernières années). Tiens, ce soir si j'ai le temps, j'irais reprendre les séries de la NOAA pour regarder cela... Neutral
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    Message par Michel Ven 29 Jan - 20:52

    Treize a écrit:Un seul jour avec chute de neige (et il a fallu que je me lève tôt pour voir quelques misérables flocons), rien au sol. 7 jours de gel, aucun sans dégel.

    Je pensais que tu en avais vu davantage, profitant un peu de la proximité des Pyrénées. Viens par ici faire quelques provisions... Laughing

    Sans remettre en cause le froid remarquable qui touche nombre de régions de notre pays, c'est juste ma réponse à une phrase entendue au JT selon laquelle ce mois de janvier serait "véritablement glacial sur tout le pays". 9.4° de Txm et 14 jours avec Tx > 10°, j'ai vu mieux comme véritablement glacial.
    Je fais le même constat ici, nous étions comme tu l'avais souligné en marge Sud de la vague de froid, et peu de neige pendant le mois de janvier, - 15° au plus froid 2 jours, on a vu mieux aussi.
    Donc comme d'hab, le "Parisianisme météorologique" a encore bien sévi ! silent

    PS : pour te répondre Michel, je ne vois rien de faux dans l'absolu dans cet article, mais j'ai tendance à me méfier quand même des articles du Monde sur le sujet. Non pas qu'ils vont dire des choses fausses ou exagérées, mis qu'ils ont tendance à "mentir" par omission : à l'image de certains qui voudraient faire croire que ce mois de janvier est exceptionnellement froid en ne se basant que sur les relevés de France et de Floride et en occultant ce qu'il se passe sur le reste de la planète, les articles du Monde auraient tendance à ne voir que la chaleur en arctique par exemple, et à se taire très vite sur les températures qu'il fait chez nous. Enfin, c'est subjectif, je dis cela mais c'est seulement mon opinion (libre à chacun de se faire la sienne).
    Ok, je prend note, et si j'ai posé la question c'est bien parce que je supposais une objectivité où l'on ne tourne pas la tête aussi attentivement des 2 côtés, on connait bien cette "malformation" des muscles du cou... Embarassed

    Donc par déduction, les températures n'auraient grimpé que de 0.2° entre 1880 et 1980 (puisqu'elles ont monté de 0.8° entre 1880 et 2010, et de 0.2° par décennie sur les 30 dernières années). Tiens, ce soir si j'ai le temps, j'irais reprendre les séries de la NOAA pour regarder cela... Neutral

    Pas mal, ha perspicacité quand tu nous tiens ! study
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    Message par Treize Sam 30 Jan - 17:40

    Pas mal, ha perspicacité quand tu nous tiens !

    Bon alors voici les valeurs de réchauffement sur les bases NOAA :

    1880 - 1979 : +0.30°
    1980 - 1989 : +0.05°
    1990 - 1999 : +0.19°
    2000 - 2009 : +0.10°

    Total 1880 - 2009 : +0.64°

    Evil or Very Mad

    Allez, on peut rattraper le coup en disant que le réchauffement moyen par décennie sur les trois dernières décennies est de +0.16° que l'on peut arrondir à +0.2°, si cela peut leur faire plaisir... Mais pour les +0.2° entre 1880 et 1980, faudra qu'on m'explique... De la même manière, leur +0.8° depuis 1880, si quelqu'un a une idée d'où il vient, je suis preneur. On remarquera que leurs arrondis sont quand même bien "curieux" : on arrondi largement au dessus sur les tendances des 30 dernières années, on n'hésite pas à même s'inventer un dixième de degré de hausse depuis 1880, mais on minimise la hausse entre 1880 et 1980... Bien arrangeant quand même, hein ? Wink


    Tiens au passage, on noterau au moins que le réchauffement a été plus conséquent sur la décennie 2000 que la décennie 1980. Cela n'a pas une grande valeur intrinsèque (d'une part parce que les tendances sur 10 ans ne sont pas significatives, d'autre part parce que je vous ait montré que les tendances glissantes sur 10 ans sont très variables), mais les tenants du "le réchauffement s'est arrêté depuis 1998" sauront apprécier l'anecdote.
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    Message par Michel Sam 30 Jan - 17:56

    [quote="Treize"]
    Bien arrangeant quand même, hein ? Wink

    Tiens au passage, on notera au moins que le réchauffement a été plus conséquent sur la décennie 2000 que la décennie 1980. Cela n'a pas une grande valeur intrinsèque (d'une part parce que les tendances sur 10 ans ne sont pas significatives, d'autre part parce que je vous ait montré que les tendances glissantes sur 10 ans sont très variables), mais les tenants du "le réchauffement s'est arrêté depuis 1998" sauront apprécier l'anecdote.
    On ne connait que trop ces informations orientées, tronquées, c'est carrément de la propagande, et à mon avis c'est véritablement contre une idéologie qu'on a à se confronter.
    En ce moment sur le forum de la "terre des frigorifistes" avec un grand "istes" c'est une vraie bagarre à laquelle on assiste, avec son lot d'insultes venant même du Staff, chaque fois que leur "vague de froid du siècle" est contestée par de "jeunes fous" qu'il n'arrivent pas à maitriser et qui s'essayent à un peu d'objectivité. Là ils sont mal... Laughing et se braquent dans leurs certitudes.


    Dernière édition par Michel le Mer 10 Fév - 7:27, édité 1 fois
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    Message par Michel Mer 3 Fév - 14:59

    Avec le logiciel je me suis amusé à faire quelques petites comparaisons entre les graphiques et différents glaciers, en tenant compte de leur inertie qui varie énormément, selon leur pente, leur longueur, leur alimentation et l'altitude de leur bassin d'alimentation.

    Si l'on prend 100 ans sur le logiciel, la courbe moyenne qui est linéaire correspond très bien à la courbe de recul du glacier d'Aletsch en Suisse, le plus grand d'Europe.
    En rouge le limite de la glace lors du PAG.
    Observations climatiques 17018710

    Variations de longueur du glacier d'Aletsch :
    Observations climatiques Graph011

    Observations climatiques Longue10
    Son inertie fait qu'il ne ressent pratiquement pas les fluctuations intermédiaires, il recule de façon continue et régulière depuis le PAG. Lui est bien toujours en sortie de PAG, ce qui confirme les propos de Louis Reynaud. Lorsqu'il sera stabilisé on pourra dire qu'il a atteint son équilibre. Mais s'il y a une fluctuation climatique importante dans un sens comme dans l'autre ce n'est pas lui qui la montrera rapidement, il sera le dernier.

    A l'opposé si l'on prend 5 ans sur le logiciel, le glacier des Bossons, débit rapide, pente forte, alimentation importante issue directement du sommet du Mont blanc, il montre qu'il "sent" une fluctuation si elle est assez sensible du point de vue des températures ou des précipitations (essentiellement du printemps à l'automne).
    De plus la "dent de scie" climatique en question se répercute rapidement au bas du glacier, 3 ou 4 ans environ. Un exemple : Ce glacier a ré avancé de 70 m fin des années 1990, peu après une période plus fraîche de quelques années début/milieu des années 1990, mais la hausse de température rapide et importante qui a repris fin des années 1990 et se poursuit, a tellement mis à mal la langue terminale et appauvri les pentes un peu au dessus, que le recul est constant et ne semble pas vouloir s'arrêter. Il faut qu'il retrouve son point d'équilibre en rapport avec le climat actuel pour qu'il répercute à nouveau les petites fluctuations.
    Si l'on prend 10 ans sur le logiciel, on voit bien l'arrêt du recul dans les années 1990, puis la reprise du recul qui semble irrémédiable pour un bon moment.
    Observations climatiques Articl10
    Glaciers intermédiaires, La Mer de glace et le glacier d'Argentière, inertie longue, au moins 10 ans, ne montrent que les tendances importantes. Avec 30 ans on voit assez bien la poussée (toujours avec un décalage) de 1900/1920, suivie d'un fort recul jusqu'aux années 1950, puis nouvelle forte poussée jusqu'en 1990 (décalage due aussi au temps de réponse), puis le grand recul actuel.
    Observations climatiques Articl11


    Dernière édition par Michel le Mer 10 Fév - 7:28, édité 1 fois
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    Message par Treize Ven 5 Fév - 19:09

    Intéressant Michel ces comparaisons entre les évolutions des différents glaciers, et démontrant que chacun d'eux réagit de manière différente aux conditions climatiques des dernières décennies (ou siècles).

    En attendant, et en parfait accord avec les cartes mondiales de la NOAA, les mesures satellites donnent une anomalie mondiale troposphérique excessivement élevée pour janvier, de +0.72°. C'est la plus haute valeur observée pour un mois de janvier, et la troisième valeur tous mois confondus, battue seulement par février et avril 1998. D'une certaine manière, cette valeur n'est pourtant pas étonnante : nous savons qu'un épisode significatif d'El Niño est en cours depuis novembre, et les températures de la troposphère sont très corrélées à l'ENSO avec un retard de 2 à 3 mois. Les températures troposphériques devraient rester très élevées (sauf évènement particulier) en février, puis devraient commencer à décliner tout comme est en train de le faire El Niño.

    Mention spéciale, s'ils nous lisent, à ceux qui viennent de découvrir que la planète ne se résumait pas à l'Europe et aux orangeraies de Floride. C'est très drôle de les voir mettre en doute les relevés des satellites, qu'ils ont tant portés aux nues ces dernières années (car ces relevés étaient plus "frais" que ceux réalisés au sol, et "au dessus de tout soupçon").

    M'est avis que les anomalies "terrestres" seront beaucoup plus modestes que les anomalies satellites, car comme je l'avais dit lorsque j'avais montré les courbes des tendances glissantes sur 10 ans, les relevés satellites sont plus "bruts" que les relevés terrestres : leurs pics froids sont beaucoup plus prononcés (tu m'étonnes qu'ils étaient appréciés en 2008...) par rapport aux relevés terrestres, mais c'est également vrai pour les pics chauds.
    Michel
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    Message par Michel Ven 5 Fév - 21:00

    Merci Stéphane pour ces précisions.

    J'ai eu une idée lumineuse... sunny J'ai mis tes paragraphes 2 et 3 dans 'Observations" du site, afin d'être certain qu'il soit très lu... Laughing Bien sur si tu es Ok, sinon je gomme.
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    Message par Treize Sam 6 Fév - 9:28

    Pas de problème Michel, bien au contraire Wink

    Après réflexion, je me demande si l'AO très négative (vortex arctique déconcentré) n'a pas joué également un rôle important dans cette valeur exceptionnelle. Vortex déconcentré, cela signifie des géopotentiels beaucoup moins bas que la normale à l'échelle des zones arctiques avec peu de creusements majeurs, sans que l'on ait forcément une anomalie basse marquée (toujours pour les géopotentiels) dans les zones tempérées malgré des anomalies très froides au sol (inversions). Or, ce qui est mesuré par les satellites, ce sont les anomalies de basse troposphère, qui sont bien plus corrélées aux anomalies de géopotentiels à 500 hPa qu'à celles de la surface. Et les anomalies de géopotentiels en janvier, elles se passent de commentaires :

    Observations climatiques 500z_30a.rnl.08

    Au passage, à nouveau, observez la distribution typique d'AO négative : anomalies basses en ceinture à nos latitudes, anomalies hautes de part et d'autres.

    Pour février, les relevés des premiers jours du mois repartent à nouveau nettement à la hausse, avec une anomalie mondiale taquinant la barre des +1°. Le record à +0.72° de janvier pourrait avoir du souci à se faire...
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    Message par serge Mer 10 Fév - 19:47

    Salut à tous,
    J'émets une hypothèse que Stéphane pourra commenter.
    En admettant la synoptique future décrite par Stéphane avec de probables descentes froides en zone tempérée plus fréquentes, il n'est pas impossible d'assister à une donne météorologique différente de celle des années 1990 par exemple; à savoir que des conflits de masse d'air importants pourraient générer des épisodes neigeux importants en hiver aux zones concernées.
    Je développerais plus tard cette hypothèse, mais ce qui me semble intéressant comme supposition, c'est que la tendance générale thermique deviendrait sous un premier rapport anachronique sous les auspices d'hivers plus enneigés sous les zones de conflit, mais parfaitement en adéquation avec le trend général d'un réchauffement progressif ou du moins aux valeurs actuelles.
    Les masses d'air chaud s'étendent, rentrent en conflit avec la ceinture explosée du vortex et créées des zones de conflit.
    Ce qui serait plus difficile avec un vortex ultra concentré.
    Bien entendu, cela ne se vérifie pas sur une année, mais c'est peut-être une piste à suivre, avec toutes les ouvertures qu'elle comporte par la suite.

    Bonne soirée
    Serge
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    Message par Treize Sam 20 Fév - 22:20

    Un petit up sur les tendances globales.

    J'ai remis à jour mon graphique présentant les tendances sur 10 ans des anomalies globales de températures issues de trois organismes différents : la NOAA (méthodes terrestres), la NASA (méthodes terrestres), et UAH (méthodes satellites) :


    Observations climatiques Tendances1


    On remarque que malgré des températures qui ont de nouveau atteint des seuils assez élevés durant cette année 2009 ainsi qu'en janvier 2010, les tendances globales courtes ont lentement continué à baisser. Ce qui, dans les observations, s'explique par le fait que l'année 2000 qui était assez fraiche est en train de sortir de la tendance sur 10 ans, ce qui n'est pas compensé par une année 2009 malgré que cette dernière ne soit pas des plus froides.

    On remarquera que la tendance décennale calculée sur la base NOAA vient de passer sous la barre des +0°/decennie, atteignant -0.03°/décennie sur les 120 derniers mois. C'est à la fois assez significatif dans la mesure où la tendance décennale n'avait plus été décroissante depuis la période 1976-1987 sur cette base, mais également bien anecdotique au regard de l'évolution depuis les années 1980 avec ses trois pics à plus de +0.30°/décennie.

    On remarquera aussi que la tendance courte UAH a amorcé un redressement : bien qu'elle reste à la décroissance légère (refroidissement), on semble avoir atteint le pic de cette période de stagnation. Sous réserve bien entendu de la suite des évènements. Ce pic à chiffré à -0.08°/décennie, ce qui n'est pas trop mal, et assez proche du pic de stagnation de la période 1987-1996. Au passage, notez que les tendances UAH sont plus "franches" que celles de la NOAA et de la NASA : cela vient du fait que les mesures satellitaires sont très dépendantes de l'ENSO, plus que les mesures terrestres, et par conséquent connaissent des variations plus subites et plus intenses.

    La tendance courte de la base NASA est la seule à ne pas être passée sous la barre du +0°/décennie, après un pic temporaire plus marqué que celles de la NOAA et de UAH. Ceci expliquant peut-être cela, c'est aussi celle qui est la plus virulemment critiquée depuis quelques mois dans le monde "sceptique". Sans entrer dans les détails du comment et du pourquoi ou de la recevabilité des critiques qui lui sont adressées, je me contenterais de faire remarquer que cette base était considée comme l'une des plus fiables lorsque j'ai commencé à m'intéresser à la climatologie (2002/2003). Alors que c'était plutôt les relevés satellites qui étaient le plus critiqués. Mais je suis sur qu'avec un simple coup d'oeil aux tendances de cette période, vous devinez pourquoi...

    Bon, blague à part, je vous propose quelques idées de ce que pourraient être les tendances de ces prochaines années, disons jusqu'en 2013. Première projection, voici l'évolution que pourraient connaître les tendances globales décennales si, de 2010 à 2013, les températures stagnaient au niveau de celles des 6 derniers mois de 2009. C'est donc un scénario "poursuite de la période de stagnation des températures".


    Observations climatiques Tendances2


    Premier constat, avec une stagnation des températures dans les seuils du second semestre de 2009, il n'y aurait aucune entrée dans une période de refroidissement significative en tendances courtes. On aurait même un redressement assez net sur la base NASA, un peu plus tardif mais plus marqué sur la base UAH. La tendance courte de la base NOAA resterait pour sa part nulle. On peut expliquer cette particularité par le fait que les anomalies du second semestre 2009 ont été moins chaudes sur cette base, ce qui implique que la projection 2010-2013 basée sur les valeurs de ce semestre donne des tendances moins franches.

    Cette projection était relativement "neutre", voir "neutre +" car bâtie sur les moyennes de fin 2009 qui étaient relativement élevées. Nous alons passer à une projection "négative": je vais simuler une baisse progressive des anomalies globales tout au long de l'année 2010, nous emmenant sur les années 2011 à 2013 à des températures proches des observations de la "fraiche" 2008. Voici le résultat :


    Observations climatiques Tendance3


    Là par contre, avec un retour puis une stagnation dans les seuils de 2008, nous entrerions dans une période de léger refroidissement en tendances courtes. Toutefois, je vous laisse le soin de relativiser l'impact d'un refroidissement de l'ordre de -0.1° par décennie (-0.2° pour la base UAH, pour laquelle 2008 avait été très fraîche étant donnée que cette dernière répond de manière plus franche à l'ENSO) après de multiples pics à > +0.3° par décennie... A ce rythme et avec cette intensité, il faudrait que cette période de refroidissement dure environ 80 ans pour revenir dans les moyennes globales du début du XXè siècle.

    Troisième et dernière simulation de la soirée, je vais reprendre une estimation reprise je ne sais plus dans quelle étude, et qui penchait pour une hausse de 0.03° par an jusqu'en 2013 en partant des moyennes de 2009.


    Observations climatiques Tendance4


    Même avec une poursuite de la reprise de la hausse des températures globale amorcée depuis 2008 mais de manière plus modeste, les tendances décennales continueraient de décroître jusqu'en fin de cette année 2010 sur les bases terrestres, tandis que la reprise se confirmerait sur la base UAH. Toutefois, on serait loin d'atteindre avant 2013 les niveaux de réchauffement des années 2000, sauf sur la base UAH.


    Maintenant, deux petites projections qui n'ont pour intérêt que de montrer qu'il est véritablement absurde de se baser sur des périodes très courtes. Première projection : revenons à la mi-2008. Les températures globales sont en chute libre sur les 24 derniers mois, certains y voient le début d'un refroidissement de très grande ampleur et on peut lire ça ou là des annonces tonitruantes selon lesquelles cette tendance va se poursuivre et même s'accélerer. Déjà, sans parler d'accélération, voici ce qu'auraient été nos tendances décennales si on s'était basé, à partir de juillet 2008, sur l'évolution des 24 derniers mois :


    Observations climatiques Tendances5


    Cependant, les observations 2009 ayant été loin de ces annonces, nous avons au contraire assisté à un redressement très signficatif des températures depuis début 2008. Bien que l'on trouve beaucoup moins de personnes sur la toile pour annoncer que ce n'est que le début d'une nouvelle phase de réchauffement très rapide que la tendance va se poursuivre et même s'accélérer et tout le toutim, voici ce que donneraient nos tendances globales décennales en partant des températures de janvier 2010 et en simulant une poursuite de la tendance des 24 derniers mois :


    Observations climatiques Tendances6


    Bonne soirée et bon dimanche Wink
    serge
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    Message par serge Dim 21 Fév - 9:16

    Bonjour tout le monde,
    Je pense que tous les inscrits du forum se joignent à moi pour te féliciter de ce travail, Stéphane.
    Merci en tout cas de tes interventions dignes d'écoute et de respect scientifique.

    Le premier constat et pour celui-ci nous sommes tous d'accord; c'est l'absurdité totale des références sur très courtes périodes. Admirablement démontré, c'est sans appel. Very Happy
    Le premier graphique montre bien que dès que l’on sort une année à tendance assez forte (positive ou négative), le résultat diffère sensiblement.
    C’est exactement le même topo que pour les chutes de neige alpines ou la variabilité importante révèle une quasi impossibilité de moyenne sur laquelle se baser sérieusement.
    Ensuite, la petite baisse enregistrée par la NOAA peut vite devenir un argument de refroidissement selon qu’on se focalise sur une donnée occultant la hausse des années 80.

    Pour ce qui est des différentes mesures satellitaires ou terrestre, on remarque une fois de plus que « l’objectivité partisane » se montre très friande de ce qui l’arrange le plus. C’est sans commentaires.

    Si je comprends bien les deux premières simulations en tendance prises sur deux évènements contraires, il en ressort que quoiqu’il advienne, nous nous retrouverions tout de même dans un schéma de croissance, puisque la baisse, tout en étant visible serait d’importance très faible (0.1° C) ; ce qui, projeté sur 80 ans, et en considérant les variabilités intrinsèques sur une telle période nous ramènerait pratiquement à notre point de départ. Sauf évidemment si la tendance est linéaire, ce qui serait quasiment « inédit en climatologie ».(sans variabilité aucune) Je me trompe ?

    En résumé, si je puis me permettre, une projection probabiliste de poursuite de hausse, avec ses phases de stagnation ou de léger recul est prépondérante sur une baisse significative.

    En tout cas, s’il fallait retenir une chose, c’est surtout « l’absurdité de toute projection à référence courte ».

    Au plaisir de te relire
    Serge et tout le forum.
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    Message par Treize Dim 21 Fév - 11:19

    Bonjour Serge et merci de ton message,

    Si je comprends bien les deux premières simulations en tendance prises sur deux évènements contraires, il en ressort que quoiqu’il advienne, nous nous retrouverions tout de même dans un schéma de croissance, puisque la baisse, tout en étant visible serait d’importance très faible (0.1° C) ; ce qui, projeté sur 80 ans, et en considérant les variabilités intrinsèques sur une telle période nous ramènerait pratiquement à notre point de départ. Sauf évidemment si la tendance est linéaire, ce qui serait quasiment « inédit en climatologie ».(sans variabilité aucune) Je me trompe ?

    Non, c'est exactement cela. Cette démonstration permettait juste de démontrer que même sur les tendances courtes glissantes, la tendance au réchauffement a été tellement robuste au cours des 30/40 dernières années - même si on a eu des hauts et des bas - qu'il faudrait vraiment des conditions exceptionnellement fraîches si l'on veut avoir une véritable amorce de changement de tendance avant 2013. Et qu'en tout état de cause, les variations de ces quelques dernières années, même si elles sont mises sur un pied d'estal par certains, restent encore bien anecdotiques. Du moins, à l'heure actuelle : après je ne suis pas devin sur ce qu'il pourrait se passer d'ici 2013, dans un sens comme dans l'autre.

    De toute manière, le fait d'avoir ponctuellement des tendances courtes au refroidissement dans un contexte de réchauffement n'est pas en soit incompatible, il n'est d'ailleurs jamais apparu dans les rapports du GIEC que l'on ne pourrait pas avoir des rafraichissements ponctuels de temps en temps dans la tendance globale. Je sais que cela fait crier au loup certains internautes pour qui c'est totalement incompatible et pour lesquels il s'agit d'une preuve formelle que le GIEC s'est planté, mais après tout ... ces mêmes internautes, ils ne trouvent pas incompatible la tendance des 24 derniers mois (+0.7°/décennie pour la NOAA, +1.4°/décennie pour la NASA, +2.6°/décennie pour les satellites) avec leur refroidissement global. Comme quoi, quand ils le veulent, ils arrivent bien à comprendre que des tendances sur des périodes très courtes n'ont aucun intérêt (mais seulement quand ils le veulent...). Very Happy

    (HS : celle là, je sens que Michel va l'apprécier pour le bétisier Laughing)

    Il y a un scientifique membre du GIEC qui a pas mal étudié et cherché à modéliser ces évolutions courtes, c'est Mojab Latif. Il a créé ainsi un certain nombre de projections où l'on avait ponctuellement des périodes courtes de stagnation voire de léger refroidissement, mais le résultat des modélisations était que ces périodes étaient systématiquement précédées et/ou suivies de pics de réchauffement relativement intenses. Et qu'au final, la tendance de longue durée restait au réchauffement. Finalement, quand on regarde les évolutions des tendances décennales depuis les années 1970 sur les graphiques ci-dessus, on constate que c'est exactement ce qui est observé : des périodes courtes de relative stagnation, mais entrecoupées de pics de réchauffement très marqués.

    Ce qui l'a conduit à une déclaration assez malheureuse lors du congrès de Genève, dans laquelle il a annoncé qu'il n'était ainsi pas incompatible d'avoir une ou deux décennies de stagnation ou de léger refroidissement des températures au sein de la tendance robuste au réchauffement. D'autant que décennie, dans le cas de son étude, était assimilé à des périodes de 10 ans avec des chevauchements de 5 ans : son modèle donnait en effet une projection des Tm globales sur des périodes de 10 ans telles que 2000-2010, 2005-2015, 2010-2015. Et dans son rapport, "une décennie de stagnation des températures", était à comprendre comme le fait que par exemple la Tm globale 2005-2015 pourrait être identique voire très légèrement inférieure à la moyenne 2000-2010.

    D'ailleurs, ce genre de stagnation a déjà été observé recemment : par exemple dans la base NASA, la moyenne 1985-1995 n'est plus chaude que de trois centièmes de degrés par rapport à la période 1980-1990. Dans la base satellitaire UAH, l'écart n'est que de un centième de degré entre ces deux mêmes périodes. Toujours dans la base UAH, l'évolution entre 1995-2005 et 2000-2010 n'est que de cinq centièmes de degrés. Pour autant, est-ce que le climat s'est refroidi depuis les années 1970 ? A moins d'incliner (beaucoup) son écran, pas spécialement.

    Voila encore un exemple pour démontrer que les tendances courtes peuvent énormément varier au sein d'une tendance générale, sans remettre en cause cette dernière. Et à quel point il peut être dangereux, ou du moins inutile, de vouloir se baser sur de telles observations pour bâtir des projections solides.

    Bon, j'avoue aussi, l'exemple de Mojab Latif n'était pas pris au hasard : il va être utile aussi pour démontrer comment il est facile pour certains illuminés de ne prendre que ce qu'ils ont envie d'entendre pour développer leurs théories. Maintenant que vous avez le vrai développement et les vrais résultats de l'étude de Latif, un petit tour sur les premiers paragraphes de cet article s'impose. Heureusement que nous avons, sur la toile, des personnes objectives, conscienscieuses, et qui savent aller jusqu'au bout des choses pour pouvoir se livrer à cette activité absolument indispensable d'éducation des foules !


    Sur ce, pour revenir aux observations climatologiques :
    - Selon la NOAA, cet hiver se classe provisoirement en sixième position au niveau mondial des plus doux depuis le début des mesures
    - Selon la NASA, cet hiver se classe provisoirement en seconde position au niveau mondial des plus doux depuis le début des mesures
    - Selon les relevés UAH, cet hiver se classe provisoirement en seconde position au niveau mondial des plus doux depuis le début des mesures
    - Selon les relevés RSS, cet hiver se classe provisoirement en seconde position au niveau mondial des plus doux depuis le début des mesures

    At'chao bon dimanche ! Wink
    serge
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    Message par serge Jeu 25 Fév - 8:35

    Salut tout le monde,
    Ci-dessous un lien qui permet de visualiser les dernières tendances des deux hémisphères.
    Comme je ne comprends pas l'anglais, je me limiterais à ce qu'il m'a semblé comprendre et qui corrobore ce que Stéphane disait dans sa dernière intervention:
    http://www.junkscience.com/MSU_Temps/Warming_Look.html

    Janvier est supérieur de 0.72° C à la moyenne ( si Stéphane pouvait préciser la période, merci).
    + 0.83° C pour l'hémisphère nord et + 0.61° C pour l'hémisphère sud. (en basses troposphère je crois)
    Je laisse le soin à Stéphane, s'il en a le temps de confirmer ces chiffres.

    En tout état de cause, ce que je souhaitais préciser, c'est que nombre de personnes critiquent le fait de chiffrer une tendance globale, sous prétexte que les mesures ne veulent rien dire et qu'il est impossible de quantifier à juste titre des variations aussi importantes d'un coin du globe à l'autre. Et que ce faisant, ces tendances chiffrées sont fausses.
    Seulement le hic, c'est que lorsque ces chiffrages vont dans le sens d'un refroidissement, TOUT ce petit monde s'en empare pour justifier leur théorie et que lorsque ceux-ci vont dans le sens contraire, TOUT ce même petit monde s'en empare pour justifier...l'absurdité de telles mesures.
    C'est quand même fantastique ce genre de pirouettes pseudo-scientifiques.
    Mais quoi les voix des certitudes sont impénétrables.

    Ce qu'il faut également savoir, c'est que malgré toutes ces critiques, faire des mesures au même endroit dans les mêmes conditions et même si dans le cas présent, des lacunes peuvent se valoir, et à moins que cette quantification ne bouge pas d'un iota, s'il y a augmentation ou diminution de ce chiffrage, il n'en devient pas moins significatif d'une tendance. CQFD.

    Bonne journée
    Serge
    serge
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    Message par serge Lun 1 Mar - 8:48

    Bonjour à tous,
    De retour après quelques problèmes de santé.

    Nous sommes le 1er mars 2010 et c'est le moment de faire le bilan de cet hiver.
    Le chiffrage sera fait plus tard, localement et sur le plan national (Stéphane s'en chargera peut-être, c'est notre maitre en la matière), mais en tout état de cause, chez moi, cet hiver n'a pas été le plus froid de ces 10 dernières années (regroupement de décembre, janvier et février).
    Par contre le mois de janvier a effectivement été le plus froid depuis l'année 2000.
    Le mois de février se classe en 5ème position derrière février 2003, février 2005, février 2006 et février 2009.
    CECI TOUJOURS SUR UN PLAN LOCAL. Mais ceci me semble assez représentatif puisque pris dans le nord-est, ou les assauts du froid se font en général en premier, à de rares exceptions prêts.

    Ce qui est surtout à retenir, c'est que l'hiver le plus interessant de cette dernière décennie, pour moi, est sans conteste celui de 2005/2006.
    En terme de neige et en températures.

    Maintenant si on peut toujours lire des analyses qui tendent à prouver que nous sommes en période de refroidissement, je dis que ce n'est pas vrai.
    Il n'y a qu'à voir les températures de la basses troposphère qui sont encore à la hausse, les cartes d'anomalie positive etc, etc, etc.

    En résumé, pour moi, aucun indice ne permet de soupçonner le moindre changement vers un refroidissement.
    Mais si on me prouve le contraire, je suis prêt à accepter mon erreur.
    D'ailleurs j'en ai rien à foutre du GIEC, des sceptiques, des réchauffistes ou des refroidistes; pour l'instant ce que j'observe ne m'incite pas à penser le contraire.

    PS: dernier commentaire: hier soir sur la 5, claude Allègre a reconnu que les intempéries se feront plus nombreuses et plus violente avec de forts contrastes d'un coin à l'autre de la planète.
    Ok. Cela sur le fait que le rapport entre les masses chaudes et les masses froides sera plus intense entre les pôles et l'équateur.
    Par déduction, on peut imaginer moins de tempêtes lorsque le rapport est moins important entre les deux masses. OK.
    Si on regarde les cartes d'anomalie, par rapport à une moyenne, on remarque bien (à moins que les cartes soient trafiquées) que le tendance est à une augmentation de la surface des masses en anomalies chaudes.
    Alors si effectivement, on peut imaginer une virulence climatique consécutive à ce rapport plus important, on peut également en déduire que nous sommes en phase de réchauffement et que pour retrouver un inversement du rapport, il faudra un phénomène qui ne soit plus aussi intimement lié à une faiblesse du renvoi des rayons infra rouges vers l'espace.
    Donc, l'histoire du refroidissement actuel me semble des plus problématique au vu de ces paramètres.
    Bonne journée
    serge
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    Message par serge Lun 1 Mar - 14:16

    Suite du post précédent.

    Petit récapitulatif LOCAL sur ces dix dernières années.
    Point de relevé (nord-est du pays à 600 m d’altitude).


    Écart entre l’hiver le plus froid et le plus chaud = 4.6° C
    Écart entre l’été le plus chaud et le plus frais = 4.2° C
    Écart entre l’automne le plus chaud et le plus frais = 3.7° C
    Écart entre le printemps le plus chaud et le plus frais = 3.1° C

    Si on retire de ce calcul les extrêmes les plus froides et les extrêmes les plus chaudes, on se retrouve avec les écarts suivants :

    Écart entre l’hiver le plus froid et le plus chaud = 3.3° C
    Écart entre l’été le plus chaud et le plus frais = 1.2° C
    Écart entre l’automne le plus chaud et le plus frais = 2.1° C
    Écart entre le printemps le plus chaud et le plus frais = 1.6° C

    Si maintenant on soustrait l’écart entre la saison la plus chaude et la saison la plus froide (ou fraiche), on se retrouve avec les relevés suivants :

    4.6 – 3.3 = 1.3° C
    4.2 – 1.2 = 3° C
    3.7 – 2.1 = 1.6° C
    3.1 – 1.6 = 1.5° C

    Pour trois saisons, en l’occurrence l’hiver, l’automne et le printemps, on y voit une fluctuation « acceptable » de 0.3° C.
    Pour l’été, on remarque une fluctuation nettement plus importante qui est de 1.7° C.

    Je suis le premier à dire que 10 années sont vraiment une broutille pour tirer une constatation sur une quelconque évolution. Qui plus est la localisation stricte des relevés n’est évidemment pas un reflet global d’une situation générale.

    Doit-on pour autant laisser ces chiffres à l’abandon d’une analyse aussi limitée soit-elle ?
    Je ne le pense pas.
    Car ce qui saute aux yeux, c’est évidemment, toujours sur l’aspect saisonnier (3 mois), que la seule saison « météorologique » qui connaisse encore une fluctuation importante et « presque normale » dans notre système tempéré, est l’été.
    La canicule de 2003 est bien sûr la susnommée.

    Donc si je devais faire une constatation, ce serait celle-ci :
    1- Aucune période de froid hivernal n’a réussie à déstabiliser fortement la douceur de nos hivers.
    2- Nos inter saisons sont douces et sont dans une continuité quasi-linéaire.
    3- Nos étés peuvent être frais ou chauds, mais les canicules peuvent avoir des élans thermiques très importants.

    CONSTAT LOCAL QUI N’A AUCUNE AUTRE SIGNIFICATION GLOBALE.
    Nicolas91
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    Message par Nicolas91 Mar 2 Mar - 14:45

    serge a écrit:

    Cela sur le fait que le rapport entre les masses chaudes et les masses froides sera plus intense entre les pôles et l'équateur.
    Par déduction, on peut imaginer moins de tempêtes lorsque le rapport est moins important entre les deux masses.
    serge

    Bonjour

    Quel est le résultat de l'interraction entre les masses chaudes et les masses froides ?
    Est cela qui forme les tempêtes ?

    Nicolas
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    Message par serge Mer 3 Mar - 8:59

    2 mars
    Bonjour,

    Le bilan national pour le mois de février, dont je me permets de faire un bilan APPROXIMATIF, sur le plan thermique, (je n’ai pas les chiffres de toutes les stations) sera sans doute en-dessous des moyennes de la période 1971/2000.
    Je citerais néanmoins la station de Strasbourg, ou le bilan exact est celui-ci :
    Moyenne de février de la période 1971/2000 = + 2.8° C.
    Moyenne des 5 mois de février les plus froids de la période = - 2° C
    Moyenne des 5 mois de février les plus doux de la période = 4.1° C

    Moyenne de février 2010 = + 2.5° C.

    Nous sommes donc en deçà de la moyenne de 0.3° C pour février 2010 ; nous sommes à +4.5° C des 5 mois de février les plus froids de la période et à - 1.6° C des 5 mois les plus doux de la période 1971/2000. (Heureusement qu’on y ajoute pas février 1956, ni février 1963).
    Il est à noter pour ne pas passer pour l’anti sceptique, que certaines régions ont connu un déficit thermique pour février > à 0.3° C.

    Comme je l’ai précisé sur un sujet précédent, ces trois mois d’hiver ne sont pas « exceptionnels » sur leur globalité, dans cette « décennie » 2000/2010.
    Il faut cependant reconnaître que nous avons connu des situations synoptiques rarement vues, dont le phénomène de récurrence n’est pas le moindre, au cours de ces trois mois.

    Pour ce qui concerne notre banquise arctique, celle-ci est, par rapport à la moyenne établie de 1979 à 2008 en anomalie négative de 0.720 millions de km2. Toujours sur cette période 1979/2008, et en considérant le retrait non négligeable, opérée un peu avant l’année 2000, nous sommes dans la moyenne du déclin de la dernière décennie, sans pour autant atteindre les valeurs de 2007-2008, assez catastrophiques.
    Reprise des glaces donc, mais je crains qu’elle ne soit tardive et fragile à l’approche des fontes estivales. Mais cela, seuls les prochains mois nous le montreront ou pas.

    Pour ce qui est de la basse troposphère, nous sommes toujours en anomalie chaude depuis au moins 1998. Et ce pratiquement depuis le 10 janvier ; nous étions précédemment un peu plus frais que janvier 2007.

    CONSTAT LOCAL AU 28 FEVRIER 2010, pour ces deux premiers mois, nous en sommes à une moyenne de -0.5° C, à égalité avec les 2 premiers mois de 2006. A titre indicatif, nous en étions à + 4.6° C en 2007 pour ces deux premiers mois.

    Si Stéphane a le temps de nous rendre visite, il pourra mieux vous informer de la situation nationale et globale ; mon intervention ne concerne qu’une partie localisée.
    Avec ces futurs éléments, on pourra voir l’évolution globale, mais pour moi, et au vu des cartes de janvier, je ne vois aucun signe de refroidissement global notable de notre situation climatique.
    Et ce ne sont pas les petites ponctualités locales froides qui me feront changer d’avis.
    Du moins à ce jour.

    Pour ce qui est de la situation des glaciers Alpins, Michel vous fera un compte rendu des derniers relevés, et ceux-ci sont assez alarmants.
    Je tenais à le souligner car il ne suffit pas de dire que quelques hivers neigeux vont suffire à remédier aux problèmes de nos glaciers ; avant cela il faudra atteindre un point non critique, qui a l’heure actuelle est déjà franchi.
    Mais Michel vous expliquera cela bien mieux et chiffres à l’appui .

    Bonne journée
    serge

    PS: réponse à Nicolas un peu plus tard.
    serge
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    Message par serge Mer 3 Mar - 12:45

    Juste encore une petite précision sur ce qui a été écrit précédemment.
    Les relevés faits sur le nord-est sont plus proches de la réalité globale que sur certaines autres régions; simplement par la fait que les incursions froides, en l'occurrence celles d'est, sont plus aptes à se réaliser sur le nord-est que sur l'ensemble du pays.
    Cet hiver, elles se sont propagées sur un espace plus important, ce qui, compte tenu des moyennes élevées sur les régions de l'ouest ou du sud, donnent rapidement un écart thermique important.
    La moyenne en température minimum de février pour Strasbourg est de -0.7° C pour la période 1971/2000.
    Elle est de 2.8° C à La Rochelle et de 5.1° C 0 Perpignan.
    Si on fait le rapport entre la ville de l’est et celles de l’ouest et du sud, on trouve pour février 2010 en températures minimum moyennes :
    Strasbourg – 0.6° C
    La Rochelle + 1.3° C
    Perpignan + 2.4° C
    Un rapide calcul nous donne des écarts importants pour La Rochelle et Perpignan avec respectivement 1.5° C et 2.7° C.
    Pour Strasbourg, on est, toujours pour les températures minimum moyennes de février 2010 1/10 de degré au-dessus de la moyenne du trentenaire de référence.
    Si on y ajoute les 16.1° C enregistrés dimanche à Strasbourg en température maximum, une des régions les plus douces ce jour la, on comprends qu’il n’est pas déraisonnable de ne pas trop accorder de crédit à des ponctualités météorologiques et que la tendance est toujours à un optimum climatique. Et qui plus est, que des évidences pour certains « Cassandre du jour d’après », méritent une analyse un peu plus poussée que le nombrilisme de Narcisse.
    Michel
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    Message par Michel Sam 6 Mar - 16:27

    serge a écrit:Pour ce qui est de la situation des glaciers Alpins, Michel vous fera un compte rendu des derniers relevés, et ceux-ci sont assez alarmants.
    Je tenais à le souligner car il ne suffit pas de dire que quelques hivers neigeux vont suffire à remédier aux problèmes de nos glaciers ; avant cela il faudra atteindre un point non critique, qui a l’heure actuelle est déjà franchi.
    Mais Michel vous expliquera cela bien mieux et chiffres à l’appui .
    Dès que je suis "à jour" et que j'ai terminé les réinstallations et problèmes sur mon PC (beaucoup de pertes), je parle de ce sujet.
    serge
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    Message par serge Dim 7 Mar - 15:08

    Bonjour à tous,
    Ci-dessous un petit récapitulatif des paramètres thermiques et de précipitations pour la ville de Strasbourg depuis 1946 à 2005.
    On peut remarquer tout d’abord que les souvenirs d’hivers de jeunesse, si l’on ne se concentre que sur le mois de janvier, ne sont pas usurpés. Pour preuve la décennie 1956/1965 qui a connu la moyenne la plus basse et de surcroit, les précipitations les plus abondantes.
    Cela dit pour les précipitations, les fluctuations sont moins importantes que celles de la température.
    Ceci est évidemment un tableau de moyenne, mais la variabilité d’une année sur l’autre est une chose récurrente aussi loin que l’on puisse remonter dans le temps, lors de périodes interglaciaires.
    Ainsi, en janvier 1948, Strasbourg s’est retrouvé avec une moyenne mensuelle de…+ 5.6° C.
    Remarquable ; et pourtant la moyenne décennale est de 0.7° C.
    En 1987, la moyenne du mois a été de – 3.7° C et en 1988, elle est remontée à + 5.4° C.
    Tout aussi remarquable…avec cette différence toutefois, que la décennie concernée a été la plus chaude et que celle de 1948, la seconde plus froide derrière celle de 1956/1965.

    On pourra toujours me reprocher de ne citer qu’une petite ville, et d’extrapoler à travers celle-ci des phénomènes qui tendent à prouver que l’emballement thermique est bien réel et de sous-estimer l’hiver que nous venons de vivre. On pourra aussi me reprocher de ne prendre en compte qu’un mois sur 12. Les statistiques concerneront tous les mois, mais c’est un travail assez long et on est pas au bout de nos surprises.
    La n’est pourtant pas le but recherché.
    Car il y a d’autres remarques à faire.
    En commençant par montrer qu’un mois de janvier peut être froid et humide, en atteste la décennie 1956/1965.
    On remarquera également l’énorme bond thermique de la décennie 1986/1995 et un recul pour la décennie suivante.
    Imaginons maintenant une décennie chaude 2001/2010 (en attendant la fin de 2010) ; celle-ci va entrer dans le calcul de référence de la prochaine période trentenaire ; autrement dit, de 1971/2000, on va se retrouver avec 1981/2010.
    Si maintenant, les statistiques que je m’amuse à faire sont rejetées aux calendes grecques, et que l’on ne prend en compte que la tranche la plus proche de 1971/2000 pour référencer les prochains mois de janvier, il suffira de peu de choses pour que l’on crie aux glaciations proches et au phénomène extraordinaire d’un coup de froid, rapidement relié par les médias.
    Il est bien entendu qu’il ne s’agit nullement de banaliser un mois froid lorsque celui-ci se produit (en l’occurrence celui de janvier 2010).
    Mais de dénoncer les dérapages sémantiques et extrapolant d’une société qui croit ponctuellement avoir tout inventé et rejeter les « vieux » comme des débiles mentaux lorsque ceux-ci font référence à leur souvenir.

    Oui, il a fait bien plus froid lors de ma jeunesse et la neige était bien plus abondante.
    Oui, nous sommes en période d’optimum.
    Oui, les glaciers Alpins auront du mal à retrouver la phase de croissance ; apparemment nous serions en deçà d’un point critique.
    Oui, janvier 2010 a été un mois froid.
    Non, aucune tendance à un quelconque refroidissement ne peut être considérée à ce jour.
    OUI, je bois du génépi…et sans modération.


    Périodes de 10 ans Températures moyenne Précipitation mensuelle
    1946/1955 0,7°C 34,9 mm/m2
    1956/1965 0,5°C 41,7 mm/m2
    1966/1975 0,9°C 28,4 mm/m2
    1976/1985 0,9°C 39,5 mm/m2
    1986/1995 2,5°C 29,9 mm/m2
    1996/2005 1,9°C 31,3 mm/m2

    Moyenne des températures période 1971/2000 1,6°C
    Moyenne des températures période 1946/1970 0,7°C

    Concerne la station de Strasbourg pour le mois de Janvier
    serge
    serge


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    Observations climatiques Empty Re: Observations climatiques

    Message par serge Mar 9 Mar - 16:28

    Bonjour à tous,

    9 mars
    Suite analyse mois de janvier (période 1946/2005 pour la station de Strasbourg).

    Base de calcul :
    Somme de la température la plus basse et la plus élevée. Transformation en logarithme, divisée par deux pour avoir une base de moyenne.
    Ce qui donne un indice de 1.20
    Ensuite transformation en logarithme de l’écart en températures par décennies.
    Exemple pour 1946/1955, écart de 7.3° C ; son log étant de 1.98
    Différence entre l’écart et l’indice.
    Pour 1946/1955 cela donne 1.98 – 1.20 = 0.78
    Ce résultat étant ensuite divisé par la température moyenne de chaque décennie.
    Exemple pour 1946/1955 0.78 / 0.7 = 1.11
    Ce résultat de 1.11 est à considérer par rapport à 1 qui démontre une stabilité décennale froide.
    Plus on s’écarte de 1 vers le bas, plus on entre dans une stabilité chaude et plus on s’écarte de 1 vers le haut, plus on a de fluctuations entre les années d’une même décennie.

    Exemple par le résultat.

    Décennie 1986/1995 = 0.81
    Décennie 1996/2005 = 0.93
    Décennie 1956/1965 = 1
    Décennie 1966/1975 = 1.08
    Décennie 1946/1955 = 1.11
    Décennie 1976/1985 = 1.11

    Explication des résultats :

    La décennie 1956/1965 est remarquable par ses mois de janvier linéairement froids.
    La décennie 1986/1995 est remarquable par ses mois de janvier linéairement doux (chauds).
    La décennie 1976/1985 est remarquable par la fantaisie de ses mois de janvier qui ont vu du très froid et du très doux.
    La décennie 1996/2005 avec son indice de 0.93 est classée douce, mais sa linéarité n’est pas aussi prononcée que celle de 1996/2005.
    Idem avec les décennies 1946/1955 (mois de janvier le plus doux de la période 1946/2005) et 1976/1985 qui alternent avec du doux et du froid en amplitude plus marquée.
    Pour ce qui est de la décennie 1966/1975, elle est surtout marquée par deux mois catastrophiques (1974 et 1975 avec respectivement + 4.9 et + 5.1° C de moyenne). Sans ces deux excès, cette décennie se classait au même niveau de celle de 1956/1965.


    Conclusion :

    La variabilité est un élément incontournable de notre météorologie.
    Les 60 années d’analyse de janvier montrent indéniablement une tendance au réchauffement de ce mois. Ils montrent aussi que toute une décennie peut se montrer assez rigoureuse, tout comme son inverse.
    Ramené au contexte global du réchauffement observé, janvier, contrairement à février comme nous le verrons plus tard reste symptomatique du réchauffement.

    Bonne soirée
    serge
    Michel
    Michel


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    Message par Michel Mar 9 Mar - 16:50

    On les voit les forts en maths et les forts en observations ! Very Happy

    Ce que tu dis rejoint mon impression, j'ai bien remarqué des séries longues de mois de janvier, et en gros des débuts d'hivers avec une tendance qui durait en gros de 8 à une dizaine d'années, soit neigeux précocement ou tardivement, et froids ou doux.
    Les dates d'ouvertures des remontées mécaniques pour le ski étant liées aux conditions d'enneigement, on skiait des années sur les pierres... ou dans de la bonne neige, en longues séries.
    Je me souviens de cette série de Noël sans neige, qui ont eu des conséquence sur la fréquentation à Noël de nombreuses années, les touristes hésitant à venir skier à cette époque peu ou pas enneigée.
    Puis une série d'hivers avec la neige qui arrivait plus tôt a permis à la clientèle de "réserver" à nouveau pour Noël.
    On a bien remarqué des séries de mois de janvier avec de la poudre régulièrement, ou des séries avec de la neige lisse et dure tout le mois et plus.

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