Salut,
Tout d'abord, définissons ce qu'est un hiver rigoureux. Selon les indices de Van Engelen, partant d'une note de 1 à 9, des hivers les plus doux (indice 1) aux hivers les plus rigoureux (indice 9), celui de 1962/1963 est classé au niveau supérieur de l'indice.
Inséré dans une décennie globalement refroidie (1961/1970), cet hiver est considéré comme n'ayant plus eu d'équivalent de cette date à nos jours. En Angleterre, l'équivalent ne se retrouve qu'en 1740. Ceci compté sur le trimestre DJF.
Admettons donc qu'un de ces très prochains hivers soit de la même teneur que celui de 62/63 durant les 3 mois DJF. Toujours selon cette hypothèse, imaginons que ce soit celui de 2010/2011. La barre est volontairement placée très haut sur un hiver très rigoureux, afin de pouvoir disserter sur son éventuelle impact sur l'environnement glaciaire et hémisphérique (rappel: moyenne par rapport à 1971/2000, décembre 62 = -3.7° C, janvier 63 = -5.4° C et février 63 = -5.1° C).
Secondement, n'oublions pas que nous sommes "hors période glaciaire", ce qui réduit les surfaces géographiques concernées par cette zone très froide. A titre d'exemple, l'hiver 62/63 très rigoureux en Pologne, Sibérie, Chine, Japon et moitié Est du Canada et des Etats-Unis a été très largement au-dessus des normes sur l'Alaska, l'Islande, l'Afrique du Nord, le Moyen-Orient et l'Inde.
Troisièmement, même si nous sommes pour l'hiver 62/63 dans une décennie refroidie, la fin du Pag date d'à peu près 1860. Donc à considérer comme un évènement ponctuel.
Avec ces données, à quoi servirait un hiver 2010/2011 ou proche, rigoureux ?
A rien sur le plan climatologique si on y prolonge les effets de ces trois dernières décennies, à savoir printemps précoces et chauds, étés peu pluvieux et souvent très chauds et automnes plutôt secs et doux (remarque : les automnes de la décennie 61/70 ont été relativement doux eux-aussi).
Sur le plan climato-sceptique, ce serait tout autre chose. En incorporant dans les thèses du refroidissement une certaine dose de mauvaise foi, on verrait les plus idiots crier à la glaciation, et les plus réfléchis, si tant soit-il qu’il y en ait, argumenter à raison qu’un réchauffement ne signifie pas forcément la fin d’hivers très rigoureux, même si ceux-ci deviendraient de plus en plus rares.
Mais un tel évènement est-il seulement possible de nos jours ? Personnellement j’ai un petit doute, mais ce n’est pas totalement impossible, à la condition que la zone géographique concernée soit nettement inférieure à celle de l’hiver 62/63. Je fais là appel à une certaine « logique », au vu des zones chaudes de plus en plus nombreuses qui envahissent nos deux hémisphères. Mais un élément peut évidemment mettre à mal cette « logique ». je ne la connais pas.
Dans la continuité de notre réflexion, l’évènement isolé ne servirait donc à rien sur le plan annuel, sauf à faire descendre sensiblement la moyenne de l’année et pourrait même avoir des répercussions sur la décennie complète, en stabilisant à nouveau les températures (voir en les baissant…), si l’on poursuit sur la même voie de réchauffement actuel. Pour ne pas faire de « faux », rappelons que la dernière décennie est considérée comme « stable » au niveau des températures (à cause d’un effet El Nino ponctuel qui s’est produit en 1998). Si stabilisation de la décennie 2011/2020 (ou baisse) ce serait à une cause différente un résultat équivalent en terme de ponctualité sur une année).
En admettant ainsi une nouvelle stabilisation thermique de la décennie 2011/2020, au même niveau que 2001/2010, le résultat serait nul pour nos glaciers et l’ablation printano-estivale aurait tôt fait de faire remonter ce qui reste des langues glaciaires et de réduire l’épaisseur à des altitudes proches des 3500m environ.
Évidemment il en irait tout autrement dans le cas d’un effet non isolé, tout en ayant moins d’ampleur que celui de 62/63. Encore faudrait-il que nos printemps/automnes réduisent considérablement leur propension à ressembler à leur ainée, j’ai nommé l’été.
Et même ceux-ci devraient voir leurs facéties thermiques à la baisse. On voit bien qu’il ne suffit pas de proclamer « le froid » pour que d’un claquement de doigt, le « miracle » se produise.
Ce sont bien des conditions globales que l’on doit faire intervenir si on veut rester en adéquation avec une tendance et non des évènements isolés.
Ce que je considère néanmoins important, voir très important, c’est la surface de plus en plus importante des zones chaudes de nos deux hémisphères. Si l’on considère en plus le réchauffement des océans, la situation d’un hiver très rigoureux, non ciblé géographiquement devient ‘ubuesque ».
Cependant, et c’est peut-être là un paradoxe, les remontées stratosphériques qui morcellent notre vortex polaire et qui sont à l’origine de possibles hivers froids et neigeux en Europe de l’Ouest sont des phénomènes qui ont lieu également lors de périodes décennales froides comme 61/70. Mais encore une fois, l’état général actuel de nos hémisphères influe probablement et pas de manière innocente à l’emballement thermique que nous constatons.
La prochaine décennie dira si oui ou non on peut espérer une fluctuation naturelle ou si elle est entravée par ce fameux « réchauffement anthropique ».
Tout d'abord, définissons ce qu'est un hiver rigoureux. Selon les indices de Van Engelen, partant d'une note de 1 à 9, des hivers les plus doux (indice 1) aux hivers les plus rigoureux (indice 9), celui de 1962/1963 est classé au niveau supérieur de l'indice.
Inséré dans une décennie globalement refroidie (1961/1970), cet hiver est considéré comme n'ayant plus eu d'équivalent de cette date à nos jours. En Angleterre, l'équivalent ne se retrouve qu'en 1740. Ceci compté sur le trimestre DJF.
Admettons donc qu'un de ces très prochains hivers soit de la même teneur que celui de 62/63 durant les 3 mois DJF. Toujours selon cette hypothèse, imaginons que ce soit celui de 2010/2011. La barre est volontairement placée très haut sur un hiver très rigoureux, afin de pouvoir disserter sur son éventuelle impact sur l'environnement glaciaire et hémisphérique (rappel: moyenne par rapport à 1971/2000, décembre 62 = -3.7° C, janvier 63 = -5.4° C et février 63 = -5.1° C).
Secondement, n'oublions pas que nous sommes "hors période glaciaire", ce qui réduit les surfaces géographiques concernées par cette zone très froide. A titre d'exemple, l'hiver 62/63 très rigoureux en Pologne, Sibérie, Chine, Japon et moitié Est du Canada et des Etats-Unis a été très largement au-dessus des normes sur l'Alaska, l'Islande, l'Afrique du Nord, le Moyen-Orient et l'Inde.
Troisièmement, même si nous sommes pour l'hiver 62/63 dans une décennie refroidie, la fin du Pag date d'à peu près 1860. Donc à considérer comme un évènement ponctuel.
Avec ces données, à quoi servirait un hiver 2010/2011 ou proche, rigoureux ?
A rien sur le plan climatologique si on y prolonge les effets de ces trois dernières décennies, à savoir printemps précoces et chauds, étés peu pluvieux et souvent très chauds et automnes plutôt secs et doux (remarque : les automnes de la décennie 61/70 ont été relativement doux eux-aussi).
Sur le plan climato-sceptique, ce serait tout autre chose. En incorporant dans les thèses du refroidissement une certaine dose de mauvaise foi, on verrait les plus idiots crier à la glaciation, et les plus réfléchis, si tant soit-il qu’il y en ait, argumenter à raison qu’un réchauffement ne signifie pas forcément la fin d’hivers très rigoureux, même si ceux-ci deviendraient de plus en plus rares.
Mais un tel évènement est-il seulement possible de nos jours ? Personnellement j’ai un petit doute, mais ce n’est pas totalement impossible, à la condition que la zone géographique concernée soit nettement inférieure à celle de l’hiver 62/63. Je fais là appel à une certaine « logique », au vu des zones chaudes de plus en plus nombreuses qui envahissent nos deux hémisphères. Mais un élément peut évidemment mettre à mal cette « logique ». je ne la connais pas.
Dans la continuité de notre réflexion, l’évènement isolé ne servirait donc à rien sur le plan annuel, sauf à faire descendre sensiblement la moyenne de l’année et pourrait même avoir des répercussions sur la décennie complète, en stabilisant à nouveau les températures (voir en les baissant…), si l’on poursuit sur la même voie de réchauffement actuel. Pour ne pas faire de « faux », rappelons que la dernière décennie est considérée comme « stable » au niveau des températures (à cause d’un effet El Nino ponctuel qui s’est produit en 1998). Si stabilisation de la décennie 2011/2020 (ou baisse) ce serait à une cause différente un résultat équivalent en terme de ponctualité sur une année).
En admettant ainsi une nouvelle stabilisation thermique de la décennie 2011/2020, au même niveau que 2001/2010, le résultat serait nul pour nos glaciers et l’ablation printano-estivale aurait tôt fait de faire remonter ce qui reste des langues glaciaires et de réduire l’épaisseur à des altitudes proches des 3500m environ.
Évidemment il en irait tout autrement dans le cas d’un effet non isolé, tout en ayant moins d’ampleur que celui de 62/63. Encore faudrait-il que nos printemps/automnes réduisent considérablement leur propension à ressembler à leur ainée, j’ai nommé l’été.
Et même ceux-ci devraient voir leurs facéties thermiques à la baisse. On voit bien qu’il ne suffit pas de proclamer « le froid » pour que d’un claquement de doigt, le « miracle » se produise.
Ce sont bien des conditions globales que l’on doit faire intervenir si on veut rester en adéquation avec une tendance et non des évènements isolés.
Ce que je considère néanmoins important, voir très important, c’est la surface de plus en plus importante des zones chaudes de nos deux hémisphères. Si l’on considère en plus le réchauffement des océans, la situation d’un hiver très rigoureux, non ciblé géographiquement devient ‘ubuesque ».
Cependant, et c’est peut-être là un paradoxe, les remontées stratosphériques qui morcellent notre vortex polaire et qui sont à l’origine de possibles hivers froids et neigeux en Europe de l’Ouest sont des phénomènes qui ont lieu également lors de périodes décennales froides comme 61/70. Mais encore une fois, l’état général actuel de nos hémisphères influe probablement et pas de manière innocente à l’emballement thermique que nous constatons.
La prochaine décennie dira si oui ou non on peut espérer une fluctuation naturelle ou si elle est entravée par ce fameux « réchauffement anthropique ».