En suite à une conversation téléphonique hier avec Serge
Je repense à ce que l'on disait au sujet du réchauffement climatique actuel avec ses pauses et reculs, réchauffement qui t'inquiète, car notre hiver ne reflète pas la tendance mondiale du niveau actuel des températures, toujours à la hausse.
Louis Reynaud l'avait dit lui aussi, je pense que l'on est toujours en sortie de PAG, avec de petites rechutes tous les 20 à 30 ans, dans un mouvement de hausse globale.
Bien sûr cela réduit l'importance du CO2 antrophique, mais n'indique pas la cause de ces fluctuations depuis le PAG, qui sont sans doute "naturelles".
On pourrait rejoindre la moyenne des 10 000 dernières années dont nous sommes toujours en dessous.
La datation au radiocarbone, montre que la limite des arbres se situe 100 m plus bas actuellement qu'il y a moins de 5000 ans, des troncs retrouvés en bonne conservation, protégés par la glace, l'indiquent.
D'autres troncs en Valais indiquent aussi une période plus chaude il y a 2500 ans.
A Cham, au dessus le village du Tour à 1500 m d'altitude, une souche de Mélèze avec des cernes sur 650 ans, a été trouvée où il n'y a pas de forêt actuellement, et qui date de 7000 ans, atteste d'une période particulièrement douce de plusieurs siècles.
Vers 1200 av JC, (âge de bronze) les langues glaciaires étaient en net recul par rapport à l'état actuel, également lors de la conquête romaine des Alpes il y eut un nouvel optimum climatique, et il y a 5000 ans de nombreux glaciers alpins avaient disparu.
Il y a 800 ans un tronc atteste aussi du réchauffement médiéval à une altitude où il n'y en a pas actuellement. C'est aussi l'époque du peuplement du Groenland.
(Sources : Sylvain Coutterand, glaciologue-géomorphologie, et ami).
Mais Stéphane posait une bonne question : Est ce que le réchauffement actuel n'est pas encore assez long pour avoir permis aux arbres de reconquérir de plus hautes altitudes ?
En tous cas cela montre bien que depuis 10 000 ans, fin de la dernière glaciation (Dryas récent), le réchauffement actuel est bien banal et peut encore s'accentuer, sans que l'on sorte des moyennes multi millénaires contemporaines.
Mais il peut aussi se produire une nouvelle fluctuation (naturelle) plus froide, ou accidentelle (volcan...).