Itinéraire de haute montagne : Le Glacier rond

Johnjohn25 a écrit:Sinon, j'ai vu que vous parliez du glacier rond, le départ est aux Cosmiques c'est bien ça ? Quel est le niveau pour "le faire" ? J'ai plusieurs fois été dans le coin pour des courses, et du col on ne voit pas très bien la sortie du glacier rond. Est-ce qu'elle se fait par un rappel au dessus de l'ancienne gare du télé de l'aiguille ?

Je te fais un début de réponse rapide, je compléterai plus tard avec des photos, un peu à la bourre...

Tu ne pars pas du refuge des Cosmiques, mais un peu avant, de l'abri Simond.

Non tu ne sors pas en rappel depuis le sérac en dessus de l'ancien télé des glaciers.
Aux 2/3 de la pente supérieure, tu sors à gauche par un couloir très raide, le couloir Sud-Ouest qui descend sur le glacier des Bossons, au même endroit que le couloir des Cosmiques.

Le niveau, c'est en gros "un peu fêlé du bocal"...
Je te détaillerai plus tard.

Voici des photos qui te montrent bien l'itinéraire.

Tu vois sur la photo 1 et 2 que tu quittes la grande pente lorsque tu vois un petit col à gauche, qui est l'accès au couloir Sud-Ouest.
...

La photo 3 montre la grande pente du Glacier rond.


la photo 4, c'est la bifurcation pour atteindre ce fameux couloir (c'est évident, tu ne peux pas te tromper). C'est Jérôme (du site et forum).


Les photos 5 et 6, c'est dans le couloir Sud Ouest. C'est Mike (du site et forum).
...

La photo 7, c'est la sortie sur le Glacier des Bossons.


La photo 8 c'est le couloir voisin, celui des Cosmiques (ils se rejoignent au fond).

Itinéraire :

Pour accéder au glacier rond, départ comme pour la vallée blanche, mais tout de suite se diriger vers le refuge des Cosmiques que l'on voit bien.
La trace (ou pas de trace) monte légèrement, et si la neige enfonce les peaux de phoques sont d'une aide certaine, d'autant plus que l'on ressent les effets l'altitude si on peine à monter.
On ne va pas au refuge des Cosmiques, peu avant on se dirige vers l'abri Simond à droite du refuge.

On peut aller sur le bord de l'arête, on voit les pentes (impression de gouffre), on voit ce qui ressemble à une falaise, avec roche, neige, glace. Si c'est trop impressionnant, l'estomac qui se noue un peu trop, ou si les conditions qui n'ont pas l'air bonnes, demi tour et descente par la vallée blanche. Quand on voit ça, on se dit "Mais qu'est ce que je suis venu foutre ici !!!" et on se sentirait mieux avec un parachute dans le dos...
Si la pente s'avère "béton", demi tour ! (à moins d'être le grand Cador qui n'a jamais peur et qui est le meilleur skieur de monde).
Si c'est avec de la poudre jusqu'au ventre, demi tour ! (à moins d'être le grand Cador qui n'a jamais peur des avalanches, et qui est le meilleur skieur de monde).

On passe à côté de l'abri Simond et on suit l'arête qui emmène au sommet de Glacier rond.
Elle peut être en neige et on passe en skis, ce qui est l'idéal. Jérôme a eu ces conditions là.
Elle peut être en roche et glace, et c'est très délicat. Nous avons eu ces conditions là. Si c'est le cas, crampons et corde ne sont pas superflus, mais ça prend du temps, et nous ne l'avons pas fait, car nous avions privilégié le légèreté du sac, sachant la pente qui nous attendait.... Jusque là on peut faire demi tour, ensuite il n'y a plus qu'une solution : plonger ! A cet instant j'ai vraiment pensé que dans 1/4 d'heure tout pourrait bien être fini !

Le départ du glacier rond est le point le plus dangereux surtout s'il est partiellement en glace, ou que la pente n'est pas suffisamment purgée et que le risque d'avalanche existe encore. C'est très raide, le départ est autour de 50°
Un Guide professeur à l'ENSA que nous connaissons bien, Frédéric Gentet m'a dit que presque tous les accidents mortels au glacier rond se sont joués sur ces premiers mètres.
Il existe un câble sous l'abri Simond, pour s'assurer si c'est trop en glace, ou qu'il faille faire partir la plaque du sommet si elle comporte un risque de partir avec les skieurs. Je n'ai pas vu le câble, et franchement si je l'avais vu, je me serais assuré jusqu'au premier virage. Pas mal le font, et tant pis si ce n'est pas 100% "Class", ce qui compte est de renter vivant, et s'il a été posé, ce n'est pas par hasard.

Le premier virage est très très difficile à déclencher. Pas mal de neige était partie en avalanche, mais très irrégulier, purgé mais pas partout, il restait un petit bout de plaque tout au sommet, et au milieu des traces de glace vive dégagées de neige. Mike s'est trouvé sur une de ces plaques, et j'ai bien vu le soin qu'il a pris pour continuer, très délicat.
Ensuite on descend la pente jusqu'au petit col que l'on voit à gauche, et où l'on atteint le couloir Sud-Ouest.
Dans la grande pente la chute est totalement interdite, car au fond de cette grande pente ce n'est pas une pente douce, mais le saut dans le vide au bout du sérac, et on s'écrase au pied de l'Aiguille du Midi. Ceci se produit assez régulièrement, 3 l'an passé, 2 l'hiver d'avant etc.
Pour nous les conditions étaient assez moyennes et nous ont interdit de faire des photos à cet endroit, car on ne peut pas se passer de l'appui des 2 bâtons.

Le couloir Sud-Ouest :
Très souvent il y a 2 zones rocheuses, où la neige n'a pas tenu, et c'est un réel problème pour passer, dangereux.
C'est encore pire au couloir des Cosmiques (dernière photo), où cela nécessite la plupart du temps de poser un rappel. Attention, un guide s'y est tué sous les yeux de son fils, en rechaussant ses skis au bas du rappel. Un déséquilibre n'est pas permis.

Au fond du couloir, il y a une crevasse que l'ont voit bien du haut, mais que l'on ne voit plus très bien en y arrivant... Je suis arrivé dans le sens de la crevasse, sur la fente, mes skis se sont retrouvés sans appui, mais la pente et la vitesse m'ont fait basculer en aval, ce qui a eu pour effet de rejeter mes skis dehors, et j'ai fait un roulé boulé. Mike qui n'en a pas perdu une miette a bien rigolé...

Ensuite on se retrouve sur le bord du glacier des Bossons, plus ou moins crevassé entre des séracs, et on remonte pour reprendre la trace qui va au Plan de l'Aiguille, ou on descend par la piste des glaciers si c'est en conditions. Attention aux erreurs d'itinéraire, car il y a les ravins si on est trop à gauche.
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Le niveau requis, j'en parlerai plus tard, c'est le plus délicat !

Si tu as (et si vous avez) des questions à poser, pas d'hésitation...

OK, merci beaucoup pour ces infos Michel !

Et très belles photos, c'est très impressionant !

Pour le départ, je vois plutôt bien où cela se trouve, pour être passé plusieurs fois à ce niveau. Et je dois admettre que c'est très très impressionant.

Si la pente s'avère "béton", demi tour ! (à moins d'être le grand Cador qui n'a jamais peur et qui est le meilleur skieur de monde).
Si c'est avec de la poudre jusqu'au ventre, demi tour ! (à moins d'être le grand Cador qui n'a jamais peur des avalanches, et qui est le meilleur skieur de monde).

Je n'ai pas la prétention d'être le meilleur skieur du monde qui n'a jamais peur, ou quoi que ce soit de ce genre !


Du coup, j'ai quelques questions :

- Est-ce qu'on arrive bien à juger des conditions de neige ou de glace depuis l'abri Simon ? En cas de moindre doute, il est clair qu'il vaut mieux rebrousser chemin, c'est clair, mais avant de se lancer, mieux vaut une certaine "assurance" de l'état des conditions...
- A quelle période l'as-tu fait ? Plutôt en mars - avril ?
- Je connais deux personnes qui l'ont fait, dont l'un est guide. Il l'a fait la première fois il y a 15 ans... Il m'a dit : on peut y aller mais c'est très engagé. Les pentes sont de 45° à 50 ° c'est ça ?
- Et la sortie ? Lorsque le glacier des Bossons est ouvert, par où faut-il passer ?

Merci encore pour les photos et les conseils...

Johnjohn25 a écrit:Pour le départ, je vois plutôt bien où cela se trouve, pour être passé plusieurs fois à ce niveau. Et je dois admettre que c'est très très impressionnant.

Oui, ça fait un choc quand on découvre ce versant inhumain, totalement minéral, roche glace et neige, qui plonge sur plus de 1000 m. Grosse atmosphère, on se sent vraiment en haute montagne.

Je n'ai pas la prétention d'être le meilleur skieur du monde qui n'a jamais peur, ou quoi que ce soit de ce genre !

Attention je ne disais pas cela pour toi, tu t'en doutes. Mais il y a une grosse frime autour de ces pentes que l'on appelait "Ski extrême" autrefois, et "grandes pentes" ou "ski de haute montagne" maintenant.
Il est vrai que tous les meilleurs skieurs du monde dans ce domaine passent dans les pentes et couloirs du massif, donc il faut se méfier des qualificatifs tels c'est "cool", c'est "tranquille", qui souvent sont un peu condescendants et voudraient faire penser que celui qui le dit est bien au dessus de cela !
Je connais des skieurs de très bon niveau, moniteurs, qui n'y vont pas, car le faire et uniquement se faire peur est idiot, et certains trouvent le risque trop important.
Mais il y a des habitués de ce style de pentes pour qui ce n'est pas un problème si les conditions sont acceptables.
J'ai l'habitude de dire (à moitié pour rire) que seuls les jeunes et les vieux peuvent y aller sans scrupules. Jeunes qui n'ont pas encore de famille à charge, et vieux qui n'ont plus de famille à charge... Nous étions dans ce cas en le faisant.

- Est-ce qu'on arrive bien à juger des conditions de neige ou de glace depuis l'abri Simon ? En cas de moindre doute, il est clair qu'il vaut mieux rebrousser chemin, c'est clair, mais avant de se lancer, mieux vaut une certaine "assurance" de l'état des conditions...

Quand tu as ce projet, tu attends en surveillant les conditions.
Tu vas aux Gaillands avec des jumelles, et si tu vois des trainées grises dans la pente, notamment en haut, c'est que la neige n'a pas adhéré et que c'est partiellement en glace. Dans ce cas tu oublies.
Si c'est enneigé, tu te renseignes sur la situation par rapport aux avalanches. Si les pentes minées après une chute de poudreuse ne bougent pas dans tous les coins de la vallée, tu peux au moins te préparer.
Si tu connais quelqu'un de sérieux qui en vient, renseigne toi. Et va la veille à l'Office de haute montagne. Ils ne te diront pas "vas y c'est bon" ou le contraire, mais ils te diront si l'enneigement est correct et si le couloir est rocheux ou non. Donc tu auras une idée assez précise, et ensuite c'est selon ce que tu verras au départ de la pente, d'où tu peux toujours renoncer tant que tu ne t'engages pas, après c'est trop tard.

- A quelle période l'as-tu fait ? Plutôt en mars - avril ?

C'était un 26 mars, mais l'époque n'est pas importante, ce sont les conditions qui décident de ta date.

- Je connais deux personnes qui l'ont fait, dont l'un est guide. Il l'a fait la première fois il y a 15 ans... Il m'a dit : on peut y aller mais c'est très engagé. Les pentes sont de 45° à 50 ° c'est ça ?

Oui, c'est très engagé. C'est le départ qui est le plus impressionnant, le plus raide. Suivant l'état de la bosse du départ c'est 50° ou plus. Ensuite c'est entre 50° et 45° en descendant. Tu n'oublies pas un instant ce qui t'attend au fond si tu fais un faute...
Le haut du couloir est à nouveau très raide au niveau de ces fameux rochers apparents ou pas.

- Et la sortie ? Lorsque le glacier des Bossons est ouvert, par où faut-il passer ?

Pas d'autre choix que de passer là, suivant l'état du glacier il faut prévoir une corde, mais en général ça passe !
Quand tu es au glacier, tu respires...

J'aurai encore des éléments à rajouter au sujet du niveau.

Quel homme ce Michel.
Respects.

serge a écrit:Quel homme ce Michel.
Respects.

C'est pas gentil de se moquer des vieux...

Merci pour les infos Michel ...

A propos des chutes et glissades : On peut avoir la chance, mais c'est rare, d'avoir une couche de neige fraiche très dense, un peu lourde à "manœuvrer", ou un peu croutée, qui peut permettre d'enrayer une glissade, mais ils ne faut pas partir avec cette idée, on risque d'être fort déçu...
En cas de rappel, ne pas de désassurer sans avoir les skis aux pieds et les bâtons et sac en place (plutôt au couloir des Cosmiques).

La sécurité exigerait que l'on ait tout le matériel habituel pour ce genre de pratique en haute montagne, mais il y a le problème du poids du sac.
J'ai fait l'expérience de sac trop lourd lors d'un Mont Blanc à skis et peaux de phoques, c'était sans conséquences là car la pente est "correcte", mais on est dans un équilibre pas fameux dans certaines neiges, et ce n'est pas très agréable.
Un jour ailleurs, dans un virage très accentué, j'ai été éjecté dans le décors par le poids du sac. C'est pour cela qu'au glacier rond nous avons opté pour la légèreté qui nous paraissait moins risquée.
Il faut bien sûr les crampons et au moins un marteau piolet dans le sac, plus le baudrier en place avec 2 broches à glace et de quoi s'assurer. Ainsi qu'Arva pelle et sonde, et téléphone portable. L'idéal, si une personne avec toi se dévoue pour la corde, c'est parfait.

Le niveau : La difficulté est autant d'ordre psychologique que technique.
Il faut bien sur une bonne condition physique, car c'est fatiguant, on s'en aperçoit en retournant au Plan de l'Aiguille, on en a "plein les jambes" !
En effet, les jambes travaillent et forcent plus que nulle part ailleurs avant, et le stress en rajoute encore. Il faut penser à prendre suffisamment à boire.

Ce que je dis vient d'un skieur "normal" qui aime et fréquente régulièrement le "toutes neiges, tous terrains" et s'adresse aux amateurs d'un niveau semblable, donc ce n'est pas pour les "bêtes" ni les spécialistes qui vont de la Mallory au Nant blanc entre autres.

Il faut que tu évalues bien ton niveau. Tu te pauses quelques questions : Es tu tombé dans une pente raide (qui fini en combe sans risque) par déséquilibre ou stress ? Pense qu'au fond de glacier rond, ce n'est pas une combe sans risque, et toute la différence est là, le stress est bien présent. Il faut bien sur pouvoir skier dans tous les types de neige sans problèmes, mais inutile d'être un champion de ski sur pistes, ce n'est pas une garantie.

Si tu as fait le Pas de chèvre (normal) en conditions moyennes ou médiocres sans être impressionné, c'est un minimum, mais si tu as fait Pas de chèvre par le Couloir rectiligne, niveau nettement au dessus, sans avoir trop de crainte, tu peux envisager le glacier rond. N'oublie pas que c'est l'aspect psychologique qui est le plus important, il faut être bien prêt !

Voila Jean, tu n'as plus qu'à t'entrainer et à te préparer... et prudence !
Le premier glacier rond, tu verras que c'est un moment de vie particulièrement intense et qui reste gravé dans l'esprit. Ce sont quelques heures qui pèsent très lourd !

Merci pour ces conseils Michel.

Quand on parle du loup...

Grosse avalanche au Glacier Rond
par La Rédaction du DL | le 17/04/10 à 05h04

Il était 11 heures hier quand une énorme avalanche s'est déclenchée consécutive à la rupture d'un sérac au Glacier Rond, en versant nord-ouest de l'aiguille du Midi. D'une très grande ampleur la coulée, mélange de glace et de neige, a enseveli un skieur alpiniste russe qui se dirigeait vers le refuge des Grands Mulets et le mont Blanc. Son compagnon, blessé léger, a pu le dégager avant l'arrivée du PGHM. Transporté à l'hôpital de Sallanches, hier soir son état n'inspirait plus d'inquiétude.

Par Le Faucigny :
La chute d'un sérac a provoqué une coulée de neige ce matin, à 10 h 50, entre le glacier Rond et la plateforme du tunnel du Mont-Blanc à Chamonix. Le sérac en tombant a déclenché une avalanche de 200 à 300 mètres de large qui s'est arrêtée au-dessus du tunnel, la plateforme ne subissant qu'un peu de l'effet aérosol de l'événement.

Edit samedi 20 h :
Depuis Chamonix, on a très bien vu l'aérosol atteindre le niveau de la plateforme du tunnel du Mont Blanc après le parcours dans les gorges de la Creusaz (et non pas le glacier des Bossons), itinéraire habituel par période plus ou moins régulière des grosses avalanches du secteur.
C'est certain la catastrophe a été évitée en ce qui concerne le retour Mont Blanc par la Jonction >>> Plan de l'Aiguille.
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J'ai retrouvé cet article à propos d'un grave accident survenu le 18 janvier 2009 :
Mont-Blanc: quatre alpinistes retrouvés morts après une chute de 1.000 mètres au Glacier rond.

Hier soir, vers 21h 50, comme il ne voyait pas quatre de ses amis alpinistes redescendre dans la vallée, un homme a alerté les secours.
Les quatre alpinistes, originaires de la région de Turin, âgés de 35 à 40 ans, étaient partis faire une course dans le Massif du Mont-Blanc, secteur de l’Aiguille du Midi.
Ce matin, des télécabiniers ont signalé la présence des corps des alpinistes au pied du Glacier rond.
Les gendarmes du peloton de haute montagne de Chamonix ont retrouvés les corps des victimes dans la matinée.
Selon le colonel Kim du peloton de gendarmerie, les alpinistes auraient fait une chute de mille mètres.
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Et une petite description de cette descente par un guide :
Dimanche 14 mars
Pente raide : Glacier rond, aiguille du Midi.

Cet itinéraire suspendu en pleine face Nord , est devenu un incontournable dans la vallée pour tous les "free rideurs" lorsqu'il est en bonne condition, neige froide etc... cette pente avec une bonne neige est une partie de plaisir. On se croirait presque bon .
Pas aujourd'hui.
Là il va falloir serrer un peu les fesses et appuyer sur les carres. Parce qu'après 50 m de velours les choses se corsent : 1 cm de neige froide ramenée par le vent , puis une neige bien dure. Paul et Angus ont les yeux qui s'agrandissent, il est temps pour moi de sortir la corde avant que toutes les lumières ne passent au rouge.
Un bon gros rappel bien confortable et le moral revient. Le bas de la pente est à nouveau doux , puis, lorsque nous basculons dans le couloir Sud/Ouest, nous retrouvons des conditions printanières: agréable !
La traversée laborieuse jusqu'au Plan de l'aiguille achève les jambes...

Photo prise de Planpraz.. On voit l'aérosol.
Flèche rouge le sérac qui a cassé.

Voyez ici, plusieurs magnifiques photos de l'avalanche.

Photos sur TV Mountain



Je réalise quelle est descendue où j'ai fait la seconde partie des photos du glacier des Bossons cet automne.