par serge Mar 19 Oct - 17:57
Base de départ, les 20 étés et hivers les plus chauds et les plus froids depuis 1900 à 2008 en France.
1- Les 20 étés les plus chaudes de la période 1900/2008 en France.
Sur la période 1955/2008 ils sont de l’ordre de 70%, dont 50% sont étalés sur la période interne 1990/2008. 30% sont donc pour la période 1900/1954.
2- Les 20 étés les plus froids de la période 1900/2008.
Sur la période 1900/1954, ils sont de l’ordre de 70%, dont 55% sont étalés sur la période tri décennale 1900/1929. Le taux d’étés froids relevés sur les 20 pour la période 1990/2008 est de 0%.
3- Les 20 hivers les plus doux de la période 1900/2008.
Sur la période 1900/1954, ils sont de l’ordre de 40%, contre 55% pour la période 1955/2008. On remarque le peu d’écart entre les deux périodes identiques temporellement.
Par contre si l’on réduit la seconde période de 1981 à 2008, on a 50% contre également 50% pour la période plus longue 1900/1980.
4- Les 20 hivers les plus froids de la période 1900/2008.
Sur la période 1900/1954, ils sont de l’ordre de 65%. Il reste donc 35% pour la période 1955/2008. Il est intéressant de faire un compte rendu tri décennale pour les trois premières séries, soient :
- 1900/1929 = 25%
- 1930/1959 = 45%
- 1960/1989 = 25%
Et la bi décennie 1990/2008 = 5%
En ce qui concerne les étés les plus chauds, il ne fait aucun doute que les deux dernières décennies connaissent une certaine tendance à des températures élevées pour la saison estivale. Ceci dit, des étés caniculaires sont une donnée incontournable de nos latitudes et en dehors du fait observé de leur récurrence actuellement centrée sur une courte période, il n’y a rien d’exceptionnel d’avoir très chaud en cette saison.
Pour les étés froids, ceci devient plus intéressant. Sur la première moitié de la période 1900/2008, c’est-à-dire 1900/1954 ; 70% d’entre eux font partie des plus froids. Plus précisément, 55% de ceux-ci sont étalés sur la période tri décennale 1900/1929. Et depuis un peu moins de 20 ans, plus aucun été n’a pu réaliser en froid parmi les 20 les plus âpres.
La tranche tri décennale 1930/1959 est à 20% et à 25% pour la tranche suivante 1960/1989.
Pour ce qui est des hivers, leur douceur potentielle se confirme par la presque équité que l’on remarque entre les deux périodes 1900/1954 et 1955/2008 avec 45% pour la première et 55% pour la seconde.
Le petit hic, c’est que si l’on réduit la seconde période 1955/2008 à 1981/2008 et la première laissée de 1900 à 1980, on se retrouve avec 50% pour chacune des deux nouvelles périodes. Qui plus est, par période tri décennale on a :
1900 à 1929 = 30%
1930 à 1959 = 15%
1960 à 1989 = 25%
Et pour les 18 dernières années 1990 à 2008 = 30%.
Enfin pour les hivers froids, celui de 2005/2006 qui entre dans les 20 se classe en 20ème position.
Si le contraste de nos hivers est une donnée incontournable, n’oublions pas que la concentration de co2 ((de l’ordre actuel moyenné égal à 360 ppmv (partie par millions en volume)), est plus importante dans notre hémisphère en hiver, ce qui d’après moi pourrait occasionner un regain de flux méridiens, devenant peut-être un peu plus nombreux ces prochaines années, rendant une fausse tendance de refroidissement global. Ce n’est qu’une hypothèse que j’explique par un « démantèlement » plus aisé du vortex polaire.
Cependant, je crois également que les records de froid seront de plus en plus difficiles à battre, non en termes de ponctualité, mais en termes de durée en intensité.
Si maintenant on faisait une projection temporelle sur durée identique, à savoir période 1900 à 1981 et période 1981/2061 et en admettant une stabilité des températures actuelles, on obtiendrait le schéma suivant :
1- Hivers doux
Période 1900/1980 = 25%
Période 1981/2061 = 75%
2- Hivers froids
Période 1900/1980 = 65%
Période 1981/2061 = 35%
3- Etés chauds
Période 1900/1980 = 16%
Période 1981/2061 = 84%
4- Etés froids
Période 1900/1980 = 100%
Période 1981/2061 = 0%
Tout cela est bien évidemment très subjectif et ne tient pas compte des variabilités intrinsèques à la météorologie annuelle.
La période effective en prolongation n’étant que de 27 ans, ça devient très aléatoire. Mais le but n’est pas de prédire le temps futur à partir d’abstractions autant ciblées.
C’est surtout le chemin à parcourir pour atteindre un réchauffement de fin de PAG (approximativement accepté pour être daté vers 1860) qui est intéressant à retenir. Alors parler de « glaciation » relève d’une sacré dose d’optimisme, pour être poli.
En fin de compte, la météo c’est comme la « révolution des couches culottes », moins on en comprend et plus on connaît le futur.