par serge Mar 8 Fév - 13:32
C'est une catastrophe.
Merci CombeLachenal de ton intervention; même si évidemment il y a plus grave de par le monde, encore que, il y a longtemps que je ne me fais plus d'illusion sur le genre humain, une petite analyse météorologique me semble appropriée.
Le 29 février 1960 Il a fait + 31.2° C à St Girons, c'est du côté des Pyrénées.
Hier, journée chaude il y a fait + 20.9° C.
En cette fin de mois de février 1960, de nombreux records de chaleur ont été battus; + 29° C à Biarritz, + 26° C à Clermont Ferrand, + 24° C à Nevers + 22° C à Reims et + 21° C à Paris.
En prenant en compte le record de chaleur de Chamonix (hier +19.6° C, ancien record en 1998 avec + 18.5° C) et en relayant les températures des villes précitées hier avec + 13° C à Biarritz, + 19.7° C à Clermont-Ferrand , + 14.7° C à Nevers, + 15.4° C à Reims et + 14.8° C à Paris (Montsouris), on peut se poser la question suivante :
Moyenne des 6 villes précitées en 1960 = + 25.5° C (moyenne légèrement tronquée puisqu'il y manque les dixièmes de degrés).
Moyenne des 6 villes précitées en 2011 = + 16.4° C
Ce qui représente tout de même un important écart même s'il faut relativiser puisque cela n'est que peu représentatif du territoire; et pourtant à Chamonix et en altitude en général, il a fait très chaud pour ce début février avec record à la clé.
On ne peut bien sûr pas en déduire une nouvelle théorie, cela va de soi. Mais posons nous quand même la question du pourquoi ce flux de sud a fait autant de dégâts en altitude, sans atteindre les valeurs records de plaine de 1960.
Car en allant plus loin, on peut imaginer ce flux d'altitude (en terme météo stratwarming) débouler facilement aux hautes latitudes avec cette différence c'est qu'il y a quelques décennies en arrière, ce flux désorganisait notre vortex polaire en permettant des descentes froides sur notre pays, mais cela étant moins incisif qu'actuellement, les dégâts sur la banquise devenaient ponctuels et sans grande incidence sur le devenir futur de la banquise; mais si maintenant ces remontées chaudes deviennent de plus en plus fortes et puissantes, qu'adviendra-t-il de notre vortex ?
Une désorganisation nous amenant un mois froid mais sans excès notables (sauf dans la mémoire collective) et un reste d'année ou le déficit augmente sans pouvoir se combler ?
Une stagnation d'air froid en basse couche (comme actuellement) qui au lieu de freiner l'assaut des flux de sud permet à celui-ci de survoler l'air froid en basse couche plus lourd ?
Ou l'air chaud accumulé dans le massif Alpin suite au réchauffement va-t-il amplifier à chaque fois un tel phénomène de remontées chaudes ?
La situation de 1960 était due à de l'air saharien et grâce à l'effet de fœhn la température a pu atteindre de telles proportions à St Girons.
Là, c'est de l'air doux dans une masse d'air moins chaude (ligne 546 = limite air tiède et air frais) qui était plutôt dirigée vers l'est (alpes), alors qu'en 1960, cela touchait essentiellement le sud-ouest avec une ligne 564 en plein sur les Pyrénées; ligne 564 = limite air chaud et air tiède).
Le résultat est un record de température pour Chamonix.
Et c'est pas la première fois cette année que les redoux sont aussi puissants.
Quant à la suite, il semblerait que le temps devienne plus perturbé dès la fin de semaine. A suivre dans le prochain bulletin pour confirmation ou non.